Dans le cadre du recensement régional, mené actuellement par les développeurs économiques et coordonné par DEV’UP (cliquez ici pour en savoir plus), pour évaluer les besoins et identifier les difficultés rencontrées par les entreprises, les premiers éléments révèlent une situation économique disparate entre les entreprises de l’agroalimentaire mais montrent également la résilience dont fait preuve la filière face à cette catastrophe sanitaire sans précédent. Une résistance qui permet aujourd’hui aux entreprises régionales de continuer à produire pour assurer le ravitaillement des Français en denrées alimentaires.
Un risque maîtrisé dans l’immédiat
La majorité des entreprises agroalimentaires régionales (près de 85% de celles interrogées) déclarent être en mesure de gérer le risque et ne sont pas en situation critique. Toutefois, plusieurs problématiques pourraient, à terme, mettre en péril la pérennité d’établissements régionaux : absence de main d’œuvre, difficultés d’accès aux matières premières, de transport de marchandises, d’approvisionnement en emballage…
Malgré cela, la filière agroalimentaire régionale a fait preuve, depuis le début de l’épidémie de coronavirus, d’une importante mobilisation et d’une grande agilité pour garantir la sécurité de ses salariés, maintenir la production industrielle et assurer l’approvisionnement des points de vente. Des règles sanitaires encore plus drastiques ont en effet été mises en oeuvre par certaines entreprises, à l’instar du site loirétain (45) Les Crudettes (groupe Laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel) dont toute l’organisation a été repensée pour limiter au maximum les contacts et qui a instauré des « checkpoint médicaux » à l’arrivée de ses salariés. Des mesures indispensables pour assurer la continuité d’activité, en particulier pour les entreprises qui connaissent même un surcroit d’activité pour répondre à la demande. C’est le cas pour l’unité de production de Barilla, située à Montierchaume (36), qui enregistre, elle, une surproduction de près de 40% depuis le début de la crise sanitaire. La cadence est également soutenue du côté des établissements Poulain, Saint-Michel ou encore D’Aucy Long Life dans le Loir-et-Cher (41). Dans certains établissements, comme Saint-Michel, des cadres sont d’ailleurs venus renforcer les équipes d’opérateurs pour faire tourner des lignes de production.
De nouveaux circuits de vente
Dans ce contexte, pour soutenir les producteurs locaux et permettre aux habitants du Centre-Val de Loire de continuer à consommer des produits frais et sains, la Région Centre-Val de Loire, la Préfecture du Centre-Val de Loire et la Chambre d’agriculture régionale, viennent de lancer une plateforme collaborative, www.produits-frais-locaux-centre-valdeloire.fr, recensant les espaces de distribution de proximité. Un outil pratique et collectif qui promeut la richesse des productions régionales avec un maître mot : Ayons le reflexe citoyen, achetons local, mangeons sain !
Parallèlement, beaucoup de petits producteurs régionaux ont fait évoluer leur circuit de vente en mettant en place un système de drive ou de livraison à domicile. Des dispositifs leur permettent de compenser, en partie, la perte de revenus généré par la fermeture de certains de marchés alimentaires et les difficultés de référencement auprès du circuit de la grande distribution.
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Communiqué de presse en ligne