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L’industrie agroalimentaire, poids lourd de l’économie du Centre-Val de Loire

Pilier économique majeur pour la région Centre-Val de Loire, l’industrie agroalimentaire affiche une croissance soutenue et des perspectives de recrutement importantes. Avec 342 établissements et 14 332 emplois, ce secteur, en forte évolution, illustre non seulement la richesse du terroir régional, mais aussi le dynamisme de ses entreprises qui innovent pour répondre aux défis de demain. Pour en savoir plus sur cette filière clé, DEV’UP Centre-Val de Loire a réalisé une étude détaillée, à découvrir en ligne.

L’industrie agroalimentaire du Centre-Val de Loire : une industrie en pleine transition

A l’image du paysage industriel français, l’industrie agroalimentaire (IAA) constitue le secteur industriel majeur du Centre-Val de Loire. Il joue un rôle clé, non seulement en tant que moteur économique, mais aussi en tant que garant de la qualité de l’alimentation et des savoir-faire locaux. Bénéficiant d’un terroir unique, la région regorge de produits d’exception et se distingue par une large diversité de productions, limitant ainsi sa dépendance aux fluctuations du marché. Des produits plutôt positionnés sur des marchés de niche et haut de gamme mais également sur une production industrielle très riche. En termes d’effectifs salariés :

  • L’industrie des viandes est l’activité prédominante sur le territoire avec 19% des emplois de l’IAA.
  • Même si la production agricole régionale reste largement dominée par les céréales et les oléagineux, la première transformation est peu réalisée sur place, à l’exception de quelques grands groupes, tels la société Ebly (28), Barilla avec sa boulangerie industrielle (36) ou encore la biscuiterie Saint-Michel (41).
  • L’industrie laitière, qui regroupe des activités diversifiées allant du conditionnement de lait, à la fabrication de produits frais ou de fromages variés, compte, en Centre-Val de Loire, une cinquantaine d’établissements avec une production qui se concentre dans le Berry et le sud de la Touraine.
  • Enfin, le secteur des boissons, grâce notamment à la présence de LSDH (45), Sirop Monin (18) et Antartic (45), arrive en 4e position.

Une majorité de salariés dans le Loiret

Avec 342 établissements et 14 332 emplois, l’industrie agroalimentaire représente près de 10% des emplois industriels de la région. L’activité est présente sur tout le territoire mais avec une concentration plus forte dans le Loiret qui représente à lui seul 40,4% des effectifs de la filière régionale. Cette concentration s’explique par une localisation centrale et des infrastructures de transport performantes favorisant l’installation de grandes unités de production. Ainsi, 6 des 10 principaux employeurs de la filière sont situés dans ce département (LSDH, Mars PF, Tradival, Antartic…).

800 emplois créés
dans l’agroalimentaire en Centre-Val de Loire au cours des 5 dernières années

2 950 projets de recrutement recensés en 2024

Une industrie qui créé de l’emploi

Avec un chiffre d’affaires de près de 3,4 Md€, les industries agroalimentaires régionales (hors artisanat commercial) comptent d’importants sites de production sur le territoire, qui emploient un nombre élevé de salariés. Les 10 premiers établissements emploient plus de 4400 salariés, soit près du tiers des effectifs totaux de la filière. L’agroalimentaire offre ainsi de nombreuses perspectives de carrières et les formations pour y exercer sont nombreuses.

Entre 2010 et 2023, l’emploi a résisté dans les branches des industries alimentaires et boissons (+6,6%), tandis qu’il chutait dans l’industrie. En région, le taux de croissance annuel moyen est également plus favorable à l’industrie agroalimentaire, qui a gagné 0,8% d’effectifs chaque année depuis 2013 contre -0,4% pour l’industrie régionale.

Des entreprises qui performent à l’international

Limités par la taille des entreprises, la faiblesse du tissu d’ETI (entreprises de plus de 250 salariés) et la faible présence des géants mondiaux du secteur, les échanges de produits de l’industrie agroalimentaire ont tout de même représenté, en 2023, 7,5% des exportations régionales et 8,2% des importations. L’Union européenne représente le principal marché des produits agricoles et agroalimentaires régionaux (67 % des exportations lui sont destinées).

Le Cher, premier département exportateur régional
Loin devant les autres départements de la région, le Cher est le premier exportateur régional. Les produits alimentaires représentent plus de 40% de ses exportations, grâce notamment aux vins et à quelques entreprises phares telles que les sirops Monin mais aussi la marque Rians (Laiteries H. Triballat) dont l’export représente 1/3 de son chiffre d’affaires.

© Monin

A noter : le faible poids des capitaux internationaux dans l’industrie agroalimentaire – seuls 23 établissements à capitaux étrangers recensés pour tout de même 2 845 emplois – peut expliquer en partie le déficit de la balance commerciale régionale. Cependant, la présence d’entreprises étrangères a un impact sur l’emploi, étant davantage pourvoyeuses d’emplois avec un effectif moyen de 123 salariés contre 36 pour l’ensemble des établissements de la filière.
Seules deux familles de produits présentaient en 2023 une balance commerciale excédentaire : les produits alimentaires divers (sucre, cacao, chocolat, produits de confiserie, condiments et assaisonnements, plats préparés…) et les boissons.

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Vers une industrie plus vertueuse : des entreprises qui investissent et innovent

Au cours des cinq dernières années, 46 projets d’investissement ont été recensés dans la filière régionale, représentant 730 créations d’emploi et 620 M€ d’investissement.
Des besoins en développement car le secteur de l’agroalimentaire ne cesse d’innover. Les avancées technologiques stimulent l’émergence d’aliments innovants, tels que les alternatives à la viande à base de protéines végétales, répondant à des besoins nouveaux des consommateurs en matière de santé, de durabilité et d’éthique. En réponse à la demande croissante des consommateurs, les industriels de l’agroalimentaire investissent massivement dans R&D et s’engagent également de plus en plus en faveur d’une production bio.
Par ailleurs, l’industrie agroalimentaire est particulièrement gourmande en énergie. A l’image des autres secteurs industriels, elle met progressivement en place des stratégies de développement durable. Un virage vers les bio-industries avec une approche plus vertueuse et plus respectueuse d’une alimentation humaine et animale inscrite dans la durabilité par, entre autres, la réduction significative de son empreinte carbone.

En conclusion, les atouts dont dispose l’industrie agroalimentaire en Centre-Val de Loire, qu’il s’agisse des investissements dans la formation, du soutien à l’internationalisation ou de l’accompagnement des institutions publiques, lui offrent un solide socle pour faire face aux défis de demain. L’enjeu est aujourd’hui de soutenir les producteurs locaux et industriels et de promouvoir des circuits courts qui renforcent le lien entre agriculteurs et consommateurs. Un engagement de tous indispensable pour faire du Centre-Val de Loire un véritable modèle d’excellence agroalimentaire.

ETUDE SECTORIELLE

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