Le Carrefour International du Bois : une formidable vitrine pour le savoir-faire régional !

Organisé tous les deux ans par les professionnels et pour les professionnels, le Carrefour International du Bois rassemble exposants et visiteurs internationaux ainsi que tous les produits et nouveautés : sciages, panneaux, parquets, commerce spécialisé, solutions constructives bois… Après le vif succès rencontré en 2022 confirmant sa place de salon leader en Europe, l’édition 2024 du Carrefour International du Bois vient de se tenir du 28 au 30 mai derniers à Nantes, une édition d’ores et déjà qualifiée de succès par les organisateurs.

Fort d’une filière bois-énergie dynamique, créatrice d’emplois et historiquement implantée sur son territoire, c’est donc naturellement que le Centre-Val de Loire était présent durant les trois jours de ce salon. 

Ressource renouvelable essentielle pour protéger la biodiversité et décarboner l’économie, le bois est également source d’inspiration et d’innovation. Autrefois considéré comme « ringard », l’usage du bois est aujourd’hui plébiscité avec des produits à longue durée de vie. Une sobriété recherchée dans les modes de consommation qui entraîne des évolutions de la filière forêt-bois et nécessite de renforcer sa structuration et sa modernisation.

Une véritable opportunités d’affaires pour les 11 professionnels régionaux venus exposer leurs produits et savoir-faire, dans le cadre d’une action collective coordonnée par DEV’UP Centre-Val de Loire : SCIERIE BESSON (37), BR WOOD (41), CHENE DECORS (18), GAUDELAS (41), SCIERIE DE MILLANCAY (41), MOREAU ET FILS (37), SCIERIE NAVET (28), PIERRE ROBERT et CIE (36), TECSABOIS (45), TECSABOIS CHARPENTE (18), VRIET FRERES (41).

« Même si la filière Bois se porte bien, il est impératif d’adapter nos forêts aux défis climatiques »

A l’occasion du Carrefour du Bois, Eric de la Rochère, délégué régional de Fibois – l’interprofession de la filière Forêt-Bois -, revient sur l’importance d’adapter la forêt aux changements climatiques tout en développant l’industrialisation et la valorisation des produits bois pour des usages durables.

Aujourd’hui, la filière Bois a vraiment le vent en poupe et les perspectives économiques sont bonnes. Les trois grands marché de la filière sont en hausse, une tendance d’autant plus renforcée par la volonté d’atteindre la neutralité carbone en 2050 :

  • La construction au sens large, qui représente près de 50 % en valeur ajoutée et en emplois et qui couvre le bois de structure (ossature bois, charpente…), les aménagements intérieurs (parquet, lambris…) et extérieurs (terrasses, abris de jardin…).
  • L’emballage, avec environ 30 % du marché et des produits, type palettes, cagettes, caisses mais aussi le papier carton.
  • Le bois énergie, soit près de 20% du marché, composé des sous sous-produits de la sylviculture et de la transformation du bois tels que la sciure, les écorces, les bûches que l’on utilisent comme énergie en substitution au gaz ou du pétrole. Cette énergie renouvelable qu’est le bois a d’autant plus la côte dans un contexte de hausse du coût de l’électricité et du gaz.

Encore artisanale, la filière Bois doit désormais s’industraliser pour faire plus de volume et répondre aux attentes sociétales en proposant notamment des produits recyclables, réutilibles de façon à ce que le bois ait plusieurs vies. Une manière aussi de rentrer dans une forme de sobriété de consommation.

© OlivierMarchant_DomaineNationaldeChambord

La filière Bois se porte bien mais il existe des risques avec le changement climatique qui porte sur la forêt. Notre action vise aujourd’hui à entretenir et maintenir notre patrimoine forestier et à préserver cette ressouce naturelle, essentielle au stockage du carbone et offrant une alternative précieuse au pétrole, au métal et au béton.     

Eric de la Rochère, Délégué régional de Fibois Centre-Val de Loire

© B-Quintard_CRTCentreValdeLoire

Au niveau national et régional, la forêt est toujours en croissance tant en volume qu’en surface. En revanche, la forêt a du mal à s’adapter au changement climatique car celui-ci est beaucoup plus rapide que la capacité d’adaptation des forêts. Et c’est là que l’homme peut intervenir pour l’aider à s’adapter. La plus grosse erreur serait de ne rien faire. Le changement climatique est bien réel, on le constate dans toutes les régions. Pour adapter la forêt, il faut qu’on la récolte plus et mieux afin qu’il y ait un renouvellement naturel des arbres, car les arbres jeunes sont mieux adaptés au changement climatique. La forêt croit de près de 3 % par an et l’on ne récolte que 1,5 %. On pourrait donc quasiment doubler la récolte pour faciliter l’adaptation de la forêt. Et lorsque les arbres sont très dépérissants et qu’il n’y a pas d’essence adaptée au climat, il faut alors envisager une replantation d’autres essences, souvent plus méridionales. C’est la migration assistée.Aujourd’hui on fait des essais, on plante différentes essences pour garder une diversité, maintenir le couvert forestier et la production de bois ainsi que tous les services écosystémiques que sont le stockage de carbone ou la protection de l’eau, qui sont assurés par la forêt. La prudence reste le mot d’ordre pour s’assurer que cette démarche ne change pas trop le cortège écologique. La phase de renouvellement d’un peuplement forestier est une période délicate à aborder et c’est pour cela que nous travaillons beaucoup sur la recherche forestière, avec le projet Sycomore financé par le Conseil régional et porté par l’INRAE d’Orléans et de nombreux partenaires. Nous restons donc particulièrement vigilants  dans notre mission de protéger la richesse de notre patrimoine forestier.

> La filière Bois en Centre-Val de Loire, c’est :

  • 20 000 emplois dont 17 500 salariés
  • 4 000 entreprises
  • 25 % du territoire, pour une surface totale de 3,915 millions ha 
  • 2,750 millions de m3/an récoltés 

Source : Fibois Centre-Val de Loire

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DEV’UP Centre-Val de Loire déploie chaque année un programme d’actions collectives Export, en cohérence avec les filières stratégiques régionales (cosmétique, santé, agro/agri, énergie) et les filières émergentes (hydrogène, protéines végétales, nouvelles mobilités…). Ouvertes aux entreprises du territoire qui exportent déjà ou qui souhaitent engager une démarche à l’international, les actions proposées, à des conditions préférentielles, couvrent des secteurs variés et se traduisent sous des formes diverses.Pavillons régionaux lors de salons professionnels, rencontres d’acheteurs… Ce sont ainsi une cinquantaine d’opérations programmées tous les ans et parmi elles nombre d’événements majeurs : le Sial, ProWein, Cosmetic 360, Pollutec, Maison&Objet, CPHI… Et comme l’export commence déjà en France, de nombreuses actions proposées se déroulent sur le territoire national.

< Programme 2024 des actions collectives à l’export de DEVUP Centre-Val de Loire

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